Atelier de validation des cartes d’identification des secteurs prioritaires
Le SMIGIBA a démarré en septembre un travail d’étude de définition concertée des secteurs prioritaires et de hiérarchisation des actions de travaux sur le bassin versant du Buëch afin de mieux protéger le territoire du Buëch et ses habitants contre les risques naturels.
Pour identifier les secteurs prioritaires, les acteurs locaux du territoire ont été concertés pour recueillir leur vision des risques et leur perception des enjeux (habitation et population, activité agricole ou touristique, infrastructures et services publics).
3 ateliers se sont déroulés mi-novembre et ont permis de réunir près d’une cinquantaine d’acteurs sur les trois sous-territoires :
- le 12 novembre à Aspremont (Grand Buëch et Petit Buëch)
- le 13 novembre à Eyguians (Buëch aval)
- le 14 novembre à Ballons (Méouge)
Les acteurs locaux ont contribué – grâce à leur connaissance de leur territoire et sur la base de leur propre ressenti – à identifier les sites et secteurs les plus vulnérables aux risques naturels.
Les risques naturels identifiés concernaient à la fois les risques de crues et d’inondation, l’érosion des berges, les chutes de blocs de pierres, les éboulements et glissement de terrain.
Les cartes issues de ces ateliers de concertation sont les suivantes :
- secteurs sensibles par sous-bassin versant [disponibles par mail sur demande]
- score de vulnérabilité des secteurs identifiés par sous-bassin versant [pdf – 2 MB].
Ce travail a été complété par une approche analytique en bureau d’études, exploitant l’outil VISURISQUES développé par le RTM (Restauration des Terrains de Montagnes, service de l’Office National des Forêts-ONF).
Les cartes issues de la vision dite analytique sont les suivantes :
- secteurs à risques par sous-bassin versant [disponibles par mail sur demande]
- score de vulnérabilité des secteurs à risques par sous-bassin versant [pdf – 2MB]
Les deux approches ont été ensuite comparées et enrichies : cartes par sous bassin versant présentant la comparaison entre les 2 visions [pdf – 2MB].
Elles permettent ainsi de localiser près de 200 sites ou secteurs pouvant faire l’objet d’actions de prévention ou de protection contre les risques naturels.
L’ensemble de ce travail a été partagé et validé en atelier jeudi 23 janvier à Eyguians, avec une trentaine de participants représentant les communes impliquées du bassin versant du Buëch.
La présentation qui a été faite aux participants est consultable ici.
Ce permet de caractériser les secteurs en fonction du type d’enjeux (population et habitat, activité agricole, activité touristique, infrastructure stratégique et services publics), de la nature du risque (chute de blocs, inondation, crue torrentielle avec érosion de berges, ravinement ou glissement de terrain) et de son intensité (faible/moyenne/importante).
La dernière phase de cette étude va exploiter ces données pour construire le programme d’actions en appréciant les coûts des dommages et des réponses à apporter. Les actions seront de 3 natures : travaux de protection (gros œuvre ou génie végétal), mesures de suivis de la pluviométrie et des cours d’eau et dispositifs de gestion de l’alerte pour la prévention, ainsi que des actions d’information et de sensibilisation auprès des élus et acteurs du territoire, mais également du public pour renforcer la culture du risque et les bonnes pratiques. Le risque zéro n’existe pas, il faut donc apprendre à réduire les conséquences des risques sur nos vies et nos pratiques. Des outils et des expériences réussies existent pour cela !
Projet financé avec le concours de l’Union européenne.
L’Europe s’engage sur le Massif Alpin avec le Fonds Européen de Développement Régional.